Le nombre total de noms de domaine reste stable en 2021. Cependant, le classement des extensions internet a fortement évolué entre 2020 et 2021 avec de forte croissance comme pour les noms de domaine en .FR.
Acheter un nom de domaine (NDD en notation abrégée française), c’est choisir l’extension internet qui va terminer une adresse internet.
Nommée TLD pour Top Level Domain, les extensions internet se répartissent en plusieurs grandes catégories.
Il existe plus de 300 extensions rattachées à un pays ou à territoire. Elles sont appelées ccTLD (Country Code Top Level Domain en anglais) comme le .BE pour la Belgique ou le .CH pour la Suisse.
D’autres extensions qualifiées de génériques (gTLD : Generic Top Level Domain) sont disponibles dont le célèbre .COM. Ces extensions génériques créées avant 2014 sont parfois appelées (Legacy gTLD). Cette distinction permet de les différencier des nouvelles extensions internet nommées NewgTLDs. Également appelée nTLD, cette catégorie concentre 1 170 extensions internet. Les premières ont été commercialisées fin 2013 lors de phases prioritaires de type sunrise pour les titulaires de marques.
Ces NewgTLDs se répartissent entre des .MARQUES ou .BRAND comme le .LECLERC ou .SNCF.
Les nTLDs comptent également des extensions géographiques. Ces geoTLD peuvent être rattachées à une ville (ex : .PARIS) ou à une région (ex .ALSACE, .BZH).
Enfin, il y a des NewgTLDs… génériques. Il s’agit de termes courants comme le .SITE ou de mots associés à un secteur d’activité comme le .ART.
Les noms de domaine gratuits ou pas chers ne sont pas pérennes
Face à cette multitude d’extensions internet, le nombre de noms de domaine 2021 par TLD peut fortement varier.
Notre classement des extensions internet l’atteste à nouveau en 2021. Ces statistiques de noms de domaine sont également biaisées par des modèles économiques différents.
A ce titre, les chiffres élevées des pays comme le Gabon (.GA), la Guinée Équatoriale (.GQ), le Mali (.ML), la République centrafricaine (.CF) ou Tokelau (.TK) peuvent surprendre. Ces extensions pays sont en fait toutes opérées par un même registre Freenom. Ce dernier distribue ces noms de domaine gratuitement ce qui gonfle ses statistiques. Ces extensions parfois nommées « Penny TLD » connaissent de fortes variations. Dans ce cas, le .TK a subi une importante baisse en 2020 par rapport à notre précédent classement.
Ces extensions ont souvent de mauvaises réputations : ellles figurent régulièrement dans le classement des TLDs utilisés pour des opérations de phishing.
Des nouvelles extensions internet optent parfois aussi pour une commercialisation de leurs noms de domaine à bas prix. En conséquence, les chiffres explosent la première année et s’écroulent les années suivantes quand il faut réabonner le nom de domaine plus cher.
Les .LOAN, .VIP ou .WANG, millionnaires en volume en 2020, ont disparu du classement de cette année. De grosses chutes de notre classement concernent aussi ce type de nTLDs low cost comme les .ICU ou .TOP. Dans les rapports de surveillance de marque parmi les nouveaux dépôts de noms de domaine, ces adresses ont souvent vendu des produits contrefaits.
Des ccTLDs de pays majeurs sont parfois aussi tombés dans le mirage d’opération commerciale. Taïwan a ainsi réduit de 80 % le nombre de ses noms de domaine en un an passant du 8ième au 42ième rang !
Le Royaume-Uni a aussi perdu des noms de domaine (moins 20 %) suite au non renouvellement d’adresses déposées lors d’une opération de gratuité en 2019.
L’achat de nom de domaine en .COM continue de progresser
Parmi les extensions internet vendues normalement, le .COM écrase toujours la concurrence avec plus de 150 millions de noms de domaine déposés. Alors que les noms courts ne sont plus disponibles en .COM, la croissance de la première extension mondiale continue.
Le second marché des noms de domaine en .COM est aussi dynamique dans cette extension avec de nombreux rachats.
Dans le reste du classement, des extensions pays fortes ont conservé leurs dynamiques comme le .DE allemand. La première extension européenne se rapproche des 17 millions de noms de domaine en .DE. De leur côté, les Pays-Bas ont dépassé la barre symbolique des six millions de noms de domaine déposés en .NL.
A l’heure actuelle, il y a 46 extensions internent avec plus d’un million de noms de domaine déposés. 22 TLDs compte plus de trois millions de noms de domaine enregistrés, soit quatre de plus par rapport à 2020.
L’année passée est délicate à analyser avec la crise sanitaire du COVID19. D’un côté, des noms de domaine ne sont pas renouvelés par des entreprises victimes de la crise économique.
D’un autre côté, des sociétés ont sauté le pas du digital. Dans ce cas, leur transformation numérique passe par l’achat d’un nom de domaine. La France symbolise bien cette situation avec une balance positive.
Nombre de noms de domaine déposés en .FR : plus 7 % !
Dans le rapport annuel de l’AFNIC, le registre des noms de domaine français a noté une croissance de 7 % entre 2019 et 2020. De nos jours, le .FR représente 38 % des noms de domaine déposés en France.
En 2020, le .FR a connu un niveau élevé des créations (+ 14 %par rapport à 2019) mais aussi une réduction des suppressions (- 3 %). Plus précisément, le taux de renouvellement du .FR est de l’ordre de 84 %.
Par ailleurs, 8,7 % des noms de domaine en .FR sont déposés par des titulaires étrangers. En effet, l’achat d’un nom de domaine en .FR est possible pour un particulier ou une entreprise située au sein de l’Union Européenne. En conséquence, l’enregistrement d’un nom de domaine en .FR n’est pas uniquement réservé aux français.
Depuis 2015, le dépôt d’un nom de domaine en .FR sur plusieurs années est possible. En 2020, ces dépôts de noms de domaine en .FR représenté 6,6 % des enregistrements.
D’autres pays semblent avoir connu cette dynamique de transition numérique comme le .CA canadien. Le Canada a en effet profité de 2020 pour franchir la barre des 3 millions de noms de domaine.