GlobalBlock est un service de blocage de noms de domaine conçu pour protéger les marques contre le cybersquatting et l’utilisation non autorisée de leur nom sur le web.
Accessible sur plus de 600 extensions, il permet de bloquer automatiquement auprès des registres, l’enregistrement de noms identiques ou proches d’un signe protégé comme le nom d’une marque.
Ce dispositif est commercialisé par des agents officiels comme Solidnames. L’accréditation se fait ainsi auprès de la « Brand Safety Alliance », une initiative de la branche « registry » de GoDaddy.
La particularité de ce mécanisme de protection réside dans une couverture réunissant plusieurs registres comme notamment : GoDaddy Registry, Identity Digital, Nominet, Tucows Registry, CoCCA, CORE ou GMO Registry…
GlobalBlock vs GlobalBlock+ : deux niveaux de protection différents
Il existe deux niveaux de services de protection.
Le premier GlobalBlock bloque la réservation de noms de domaine exclusivement identiques au nom protégé. En août 2024, cela concerne 579 extensions
Le second GlobalBlock+ a une protection élargie. En plus de l’écriture à l’identique, il bloque les enregistrements similaires. Cette protection renforcée bloque en plus une gamme sélectionnée de variantes similaires qui sont souvent utilisées dans les escroqueries en ligne. Il s’agit de bloquer les cas de « typosquatting » dont ceux avec des homoglyphes, soit l’utilisation de lettres visuellement proches provenant d’autres alphabets.
Le site de GlobalBlock permet d’estimer gratuitement le nombre d’écritures protégées.
A titre d’exemple, un GlobalBlock standard bloque 579 écritures à l’identique de SOLIDNAMES. A l’opposé, GlobalBlock+ bloque 26 634 possibilités. Bien entendu, le tarif entre les deux services diffère, cf ci-après.
GlobalBlock n’enregistre pas les noms de domaine ou ne les place pas sur des « listes réservées ». Les noms bloqués sont placés directement auprès des registres partenaires via l’API privée de la BSA (« Brand Safety Alliance »). En conséquence, ces blocs n’apparaissent pas dans les fichiers de zone concernés.
La mise en place effective de GlobalBlock est vérifiable via une recherche Whois standard de noms de domaines.
Le whois d’un nom bloqué indiquera alors un message du type : This name subscribes to the GlobalBlock / GlobalBlock+ product; therefore, this name is not available for registration.
A noter que les solutions GlobalBlock et GlobalBlock+ bloquent tous les noms de domaine disponibles y compris les noms de domaine premium.
« Priority AutoCatch », un service inclus dans GlobalBlock et GlobalBlock+
Si des noms de domaine reprenant le nom bloqué à l’identique expirent, la fonctionnalité Priority AutoCatch les saisit au niveau du registre et les ajoute automatiquement au compte du client avant qu’ils ne soient rendus publics, sans frais supplémentaires.
Ce service est intéressant pour bloquer des noms de domaine précédemment squattés et non renouvelés par des tiers. Il peut aussi être utile lorsque c’est la société elle-même qui a décidé de laisser expirer son nom de domaine, qui devient alors automatiquement bloqué. Dans ce cas, elle n’a plus à supporter les frais annuels de renouvellement du nom de domaine.
« Domain Unblocking », l’autre service intégré à GlobalBlock et GlobalBlock+
Les propriétaires de GlobalBlock standard ou plus peuvent demander qu’un nom de domaine spécifique bloqué soit mis à disposition pour être réellement utilisé.
Ce service est fourni gratuitement par la BSA auprès de ses agents accrédités comme Solidnames. Il faut préciser que les seuls frais à prévoir sont alors les habituels frais d’enregistrement de noms de domaine.
Par ailleurs, il existe un cas particulier lorsque plusieurs GlobalBlocks existent pour la même marque. Dans ce cas, le déblocage de nom de domaine ne peut avoir lieu qu’avec l’approbation expresse de tous les propriétaires de GlobalBlock concernés.
Quelles sont les extensions couvertes par les services GlobalBlock ?
Dans ce système de blocage inter-registres, le nombre d’extensions est le nerf de la guerre. Plus il y aura d’extensions couvertes par le dispositif, plus il y aura d’intérêt à y souscrire.
Aujourd’hui, la « Brand Safety Alliance » s’approche des 600 extensions. Cependant, les domaines de deuxième niveau (en anglais « Second-Level Domain » ou « SLD ») sont aussi comptés dans ce chiffre. Par exemple, les extensions pays liées à l’Ouganda sont bloquées avec le .UG mais aussi ses « SLD » comme le .CO.UG, le .NET.UG ou le .ORG.UG.
Parmi les extensions proposées par les services GlobalBlock (liste complète disponible ici), il y a des :
- des extensions génériques historiques (« Legacy TLDs ») comme les .BIZ, .INFO, .MOBI, .TEL, .XXX…
- des sous-domaines de gTLD comme le récent .IT.COM.
- des extensions pays rattachées à un territoire (« ccTLDs ») comme le .HN (Honduras), .ID (Indonésie), .KE (Kenya), .MC (Monaco), .US (États-Unis d’Amériques), .CO.ZA (Afrique du Sud)…
- des extensions pays dont l’usage marketing est générique comme le .CO ou le .IO.
- des nouvelles extensions internet (nTLDs) comme les .CLICK, .CLUB, .LIVE ou .VIP, ect…
- des nouvelles extensions internet géographiques (ex : .BARCELONA, .NYC, .TOKYO…)
- des extensions web3, notamment celles d’Unstoppable Domains comme le .BITCOIN, .NFT ou le .X.
La grande limite des services GlobalBlock est liée à l’absence de grandes extensions génériques (ex : .COM, .NET, .ORG…), ni d’importantes extensions pays (ex : .CN, .DE, .FR…), ni même d’importants « nTLDs » en volume (ex : .XYZ, .ONLINE, .SHOP, .TOP).
Les registres d’extensions qui compte des millions de noms de domaine n’ont pas d’intérêt économique à bloquer l’enregistrement de nouveaux noms.
Conscient de ce problème, la BSA annoncé continuer à étendre la couverture de protection. Elle publiera ainsi de nouveaux lots d’extensions 1 à 2 fois par an. Elle prévoit que jusqu’à 700 extensions fassent partie de GlobalBlock d’ici 2025.
Qui est éligible à bloquer des noms de domaine avec GlobalBlock ?
Les services GlobalBlock sont accessibles à un grand nombre d’entités. Ainsi, les catégories suivantes sont autorisées à bloquer leurs noms de domaine avec GlobalBlock :
- Les marques nationales ou régionales enregistrées
- Les marques commerciales non déposées pour signifier ou distinguer un produit ou un service
- Les noms d’entreprises enregistrés et les noms commerciaux.
- Les célébrités, comme des personnalités sportives et politiques, acteurs, célébrités des réseaux sociaux et personnalités publiques.
- Les personnes ayant déjà souscrit à un système de blocage pré-vérifié (ex : AdultBlock, DPML, MPML, dotXXX Sunrise B (SRB) ou TMCH Signed Mark Data (SMD).
Des documents justifiant chaque catégorie de demande sont nécessaires pour valider la demande (ex : copie du certificat d’enregistrement de la marque).
Combien coûte le service de blocage de noms de domaine GlobalBlock et GlobalBlock+ ?
Compte tenu de la différence de protection entre de l’identique avec GlobalBlock et de l’identique et approchant avec GlobalBlock+, la version plus coûte plus cher.
La « Brand Safety Alliance » (BSA) vend ses services plusieurs milliers de dollars à ses agents officiels comme Solidnames. Le service GlobalBlock+ est 45 % plus cher que GlobalBlock normal auprès du registre.
Solidnames commercialise actuellement le service GlobalBlock à 4 488 € HT / an et GlobalBlock+ à 6 492 € HT / an.
Par ailleurs, BSA permet de souscrire au service pour un, deux ou trois ans.
Attention, la « Brand Safety Alliance » annonce que le prix de GlobalBlock pour les nouvelles commandes augmentera à mesure que de nouvelles extensions seront ajoutées au service. Cependant, les clients existants sont protégés contre les augmentations de prix jusqu’au renouvellement.
Cette hausse sera sûrement répercutée par les divers agents.
Qui est la « Brand Safety Alliance » qui propose le blocage des noms de domaine ?
La BSA (« Brand Safety Alliance ») est portée par deux acteurs bien connus des noms de domaine internet.
C’est notamment une initiative de GoDaddy. Le premier bureau d’enregistrement de noms de domaine au monde a aussi une activité de registre. C’est cette branche qui porte la BSA.
Parmi ses activités de registre, GoDaddy Registry a racheté ICM Registry, le sulfureux registre des noms de domaine adultes. En 2011, ce dernier avait intégré la commercialisation de blocage payant pour éviter que des tiers enregistrent des noms de marques dans des noms de domaine en .XXX.
Il a ensuite continué dans cette voie en vendant un système « Adult Block » pour ses autres nouvelles extensions : .ADULT, .PORN et .SEX.
L’autre acteur est Identity Digital. Initialement connu sous le nom de Donuts lors du lancement des « nTLDs » en 2013, il a aussi mis en place un mécanisme de blocage. Nommé DPML pour « Domains Protected Marks List », le mécanisme bloquait votre nom dans les centaines d’extensions opérées par Donuts.
Depuis, Donuts a acheté Afilias (registre entre autres du .INFO) en 2020. Il est ensuite devenu Identity Digital en 2022 avec son rebranding. Avec la BSA, ces deux acteurs de l’industrie portent ce nouveau projet de blocage multi-registres.
Pour en savoir plus, visionnez notre webinaire traitant du programme GlobalBlock sur notre chaîne YouTube.