Après Vinci en novembre 2016, la lingerie Chantelle agit en décembre 2016 contre une usurpation d’identité via un nom de domaine l’associant à groupe.
Le 22 novembre 2016, une usurpation d’identité via un faux communiqué de presse a visé Vinci entraînant une chute spectaculaire de son cours en Bourse. Les emails utilisés pour diffuser de fausses informations ont été construits en associant VINCI à GROUP dans des noms de domaine détenus par des tiers. Une décision extrajudiciaire du 5 décembre 2016 révèle que le groupe français Chantelle a été victime aussi d’usurpation d’identité via le nom de domaine groupe-chantelle.com.
Détournement de versements bancaires
L’entreprise de lingerie a constaté que des adresses emails ont été créées avec ce nom de domaine litigieux en usurpant l’identité de collaborateurs du service de comptabilité de Chantelle. Ces fausses adresses électroniques ont été utilisées pour envoyer des courriels à des partenaires, justifiant un changement des coordonnées bancaires du groupe Chantelle. Cette tentative de détournement des versements bancaires destinés à Chantelle a été rendue possible via un nom de domaine cybersquatté adjoignant la marque à groupe.
Le groupe Chantelle communique sur le site internet www.groupechantelle.com en faisant l’impasse sur l’écriture avec le tiret. Cette écriture correcte www.groupe-chantelle.com a été disponible jusqu’à son dépôt par le premier tiers malveillant le 21 septembre 2016.
Suite à l’affaire médiatisée de Vinci, il y a eu une recrudescence de dépôts par les marques de noms de domaine avec les termes group(e) et / ou directement dans la nouvelle extension internet .GROUP. Bolloré a déposé le nom de domaine bollore.group le 2 décembre 2016. Une stratégie préventive pour limiter les dangers du cybersquatting car le risque zéro n’existe.
Une charte de nommage cohérente et un système efficient de surveillance noms de domaine sont les deux bases d’un traitement curatif contre le cybersquatting.