Lutte anti-contrefaçon : détecter les noms de domaine litigieux est une priorité
La lutte anti-contrefaçon passe par la détection de noms de domaine litigieux utilisés pour des sites web vendant des produits contrefaits.
Les marques font face à une explosion de sites internet frauduleux. Ces plateformes se cachent derrière des noms de domaine trompeurs pour vendre des imitations de produits authentiques.
Pour les titulaires de droits, cette menace numérique exige des réponses rapides, structurées et juridiques. L’anti-contrefaçon sur internet n’est plus une option : c’est une nécessité stratégique.
Chez Solidnames, nous accompagnons les titulaires de marques, avocats en propriété intellectuelle et conseils en propriété industrielle dans la sécurisation de leur présence en ligne. Grâce à nos solutions de surveillance et d’intervention ciblée, nous contribuons à assainir le web et à restaurer la confiance des consommateurs.
Mots les plus associés aux marques contrefaites
Les contrefacteurs exploitent le potentiel trompeur des noms de domaine. Ils sélectionnent ainsi des termes à forte connotation commerciale. Ils le font pour faire croire à une boutique officielle ou à une promotion exceptionnelle.
Les mots suivants apparaissent très alors souvent dans les noms de domaine associés à la vente de produits contrefaits : online, outlet, sale, shop ou store par exemple.
Ces termes, seuls ou combinés, visent ainsi à donner une fausse impression de légitimité ou d’opportunité. Ainsi dans l’affaire UDRP D2019-1623, les noms de domaine <montblancofficial.com> et <montblancsofficial.com> ont été utilisés pour tromper les consommateurs en usurpant l’image de la célèbre marque de luxe Montblanc en l’associant à officiel.
Faux Mont Blanc
Par ailleurs, les contrefacteurs ciblant les internautes francophones emploient des mots rassurants ou attractifs comme pas cher ou soldes.
Dans une affaire documentée sur faux.fr, la marque Bonobo a ainsi obtenu la fermeture de sites usant abusivement de ces termes pour proposer de faux vêtements.
L’usage des termes géographiques
Autre stratégie classique : associer la marque à un pays ou un code pays. Exemple typique avec la décision concernant Skechers et un nom de domaine intégrant le mot « France », analysée ici : faux.fr – Skechers France.
Ce type d’ajout vise alors à renforcer la crédibilité du site, notamment pour le référencement local.
La consolidation de plainte UDRP, une action anti-contrefaçon efficace
Lorsqu’un réseau de sites frauduleux utilise des noms de domaine similaires pour vendre des contrefaçons, la procédure UDRP (« Uniform Domain Name Dispute Resolution Policy ») permet alors aux titulaires de marques de réagir. Dans ces cas, la consolidation des plaintes est une stratégie redoutablement efficace.
Qu’est-ce que la consolidation UDRP ?
La consolidation permet de regrouper plusieurs noms de domaine dans une seule plainte, à condition de démontrer qu’ils sont détenus ou contrôlés par une même entité, ou qu’ils présentent des similitudes évidentes de structure et d’usage frauduleux.
Cela permet de réduire les coûts, d’accélérer les procédures et d’obtenir un transfert global des noms de domaine litigieux.
Exemples concrets de consolidation réussie
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Longchamp : un réseau de sites diffusait de fausses versions des sacs de la marque. Grâce à une consolidation UDRP, 56 noms de domaine ont été récupérés. Voir le cas sur faux.fr – Longchamp.
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Gucci : plus de 200 sites ont été fermés après une action consolidée en UDRP. Voir le détail ici : faux.fr – Gucci.
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Clarks : la marque a obtenu le transfert de 428 noms de domaine dans une plainte consolidée. Une action d’envergure décrite sur faux.fr – Clarks.
La procédure UDRP, bien menée, est donc un levier stratégique dans la lutte anti-contrefaçon.
Marques de mode contrefaites
Parmi les secteurs les plus touchés par la contrefaçon, il y a en premier lieu celui de la mode. A ce titre, il figure sans conteste en tête de liste. En effet, les marques de vêtements, chaussures et accessoires, qu’elles soient de luxe ou plus grand public, font régulièrement l’objet de campagnes massives de contrefaçon en ligne. Les titulaires de droits doivent ainsi mener une surveillance constante de leur écosystème numérique.
Les vêtements de grandes marques dans le viseur
Qu’il s’agisse de marques premium comme Gucci, Longchamp ou Lacoste, ou de griffes plus accessibles, les vêtements sont des cibles privilégiées pour les contrefacteurs.
La contrefaçon de chaussures, un phénomène croissant
Le segment des chaussures de marque n’est pas épargné. Les imitations de sneakers ou de chaussures techniques sont légion sur internet. Des sites usurpateurs reprennent ainsi les logos et l’univers graphique des marques officielles pour duper les consommateurs.
Fausses Skechers
Autre exemple : la marque Merrell, spécialisée dans les chaussures de randonnée, a été victime d’un réseau de 50 sites frauduleux exploitant son image pour vendre de la contrefaçon. Cette attaque coordonnée est expliquée en détail dans ce rapport sur faux.fr.
Les vêtements pour enfants : une cible vulnérable
On pourrait croire que les marques de vêtements pour enfants seraient épargnées, en raison de leurs prix souvent plus accessibles. Il n’en est rien. En effet, des marques connues et appréciées des familles comme Petit Bateau, Okaidi ou Tape à l’œil sont aussi régulièrement ciblées par des sites frauduleux. Ces derniers proposent alors des produits de qualité médiocre sous leur nom. Une synthèse de ces cas est aussi consultable sur la page dédiée à la contrefaçon de vêtements pour enfants sur faux.fr.
Tous les secteurs d’activités sont touchés par la contrefaçon
Bien que la mode soit souvent le premier domaine évoqué lorsqu’on parle de contrefaçon, il est essentiel de comprendre que ce phénomène dépasse largement l’univers du textile. En réalité, tous les secteurs de consommation ou presque sont désormais concernés. A cet égard, ils rendent la lutte contre la contrefaçon plus complexe et plus urgente que jamais pour les titulaires de marques.
La contrefaçon de jouets : un danger pour les enfants
Le secteur des jouets pour enfants est l’un des plus sensibles. Très prisés en période de fêtes ou de promotions, les jouets à licence sont ainsi régulièrement copiés. Le danger ne se limite pas à une atteinte aux droits de propriété intellectuelle.
En effet, les produits contrefaits présentent souvent des défauts de fabrication graves, tels que des plastiques non conformes ou des peintures toxiques. Ils mettent directement en péril la sécurité des enfants. Vous pouvez en savoir plus sur ce sujet dans cet article consacré à la contrefaçon de jouets sur faux.fr.
Le matériel de sport également ciblé
Les produits liés au sport et aux loisirs de plein air sont également fortement concernés. Le succès du masque de plongée Easybreath de Decathlon a ainsi conduit à la prolifération de copies dangereuses, comme l’explique cet article.
Les casques de vélo de la marque POC ne sont pas épargnés non plus. Des imitations peu fiables circulent sur divers sites frauduleux (source). Dans le domaine de l’escalade, les équipements de sécurité de la marque Petzl ont également été contrefaits. Ils exposent alors les utilisateurs à des risques majeurs, notamment comme le décrit cette analyse.
L’univers de la maison n’est pas épargné
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les produits pour la maison sont aussi des cibles fréquentes. La marque allemande Villeroy & Boch, célèbre pour sa vaisselle, a vu ses designs reproduits illégalement, comme on peut le constater ici.
faux site baccarat
Le cas de la cristallerie Baccarat est tout aussi révélateur. Ses verres de luxe sont ainsi régulièrement copiés, comme expliqué dans cet article. Le linge de maison, avec des marques comme Yves Delorme, n’est pas épargné non plus, comme le montre ce dossier.
Même les capsules de café Nespresso font l’objet d’usurpations, avec des fausses boutiques non autorisées par Nestlé, comme le révèle cet exemple.
Le bricolage, un secteur sous-estimé de la lutte anti-contrefaçon
Les produits de bricolage, souvent onéreux et techniques, sont également victimes de contrefaçon. Des sites frauduleux se font passer pour des distributeurs officiels d’outils Makita, comme en témoigne cet article sur une fausse boutique Makita.
La marque Stihl a aussi été copiée, notamment pour ses tronçonneuses, comme on peut le lire ici. Du côté des États-Unis, Kobalt, marque réputée pour ses outils, a elle aussi été visée, comme expliqué dans ce cas concret.
Les produits de santé : un enjeu critique
Peut-être encore plus inquiétant, le domaine de la santé est lui aussi gravement touché. Qu’il s’agisse de médicaments à usage humain ou vétérinaire, les produits contrefaits peuvent s’avérer inefficaces, voire dangereux.
Certains contiennent des substances interdites, d’autres ne contiennent aucun principe actif. Pour une vue d’ensemble, cet article sur la détection de contrefaçon de médicaments est particulièrement éclairant.
Même le tabac est concerné
Enfin, le secteur du tabac fait face à un trafic massif de cigarettes contrefaites. En effet, elles sont vendues via des circuits parallèles qui échappent à tout contrôle sanitaire et fiscal. Ce phénomène est largement documenté dans cet article sur la surveillance de la contrefaçon de cigarettes.
Contrefaçon cigarette électronique
« Fake shops » utilisés pour du phishing
Outre la vente de contrefaçon, de nombreux sites sont créés uniquement pour piéger les consommateurs. Ces fake shops ou fausses boutiques en ligne ne livrent rien. Ils récoltent les données bancaires ou usurpent l’identité des acheteurs.
Les conséquences sont graves :
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Vol d’identité
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Fraude à la carte bancaire
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Atteinte à l’image de marque
Une surveillance proactive est essentielle pour détecter ces sites avant qu’ils ne nuisent à la marque.
Solutions anti-contrefaçon de Solidnames
Solidnames propose une gamme complète de solutions pour aider les marques et leurs conseils juridiques à lutter contre les noms de domaine frauduleux.
Brand Alert
Ce service surveille en continu les noms de domaine déposés à travers le monde. Il détecte automatiquement ceux qui ressemblent ou intègrent une marque protégée.
En savoir plus sur notre service Brand Alert.
SecURL
SecURL analyse les sites web liés à des noms de domaine suspects. Il vérifie leur contenu, leur certificat SSL, leur hébergeur et d’autres éléments techniques pour repérer rapidement les risques de contrefaçon.
Backorder
Si un nom de domaine litigieux est désactivé, Solidnames peut aider à le récupérer dès qu’il redevient disponible, via un service de backorder prioritaire.
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